Par A. Sulies, du Laboratoire d’Astrologie et de Magie (LAM)
Vous trouverez ci-dessous un récit de visite de l’exposition « Lire le Ciel » au MUCEM à Marseille, trouvé sur le blog de l’Astrologue Devin Céleste[1]. Celle-ci adresse astronomie et astrologie autour de la méditerranée au fil du temps. Certes l’astrologie et l’astronomie ont des racines communes, vous verrez que le visiteur y a trouvé surtout de quoi contenter son intérêt pour l’un de ces aspects. Ceux qui me connaissent savent que je ne partage pas la vision de cet individu.
Reproduction du billet de blog (les notes de bas de page sont les miennes) :
Alors que les astres m’avaient guidé vers la cité phocéenne, j’apprenais avec jubilation que le musée national de la ville, le MUCEM, avait mis sur pied une exposition sur l’astrologie et son histoire. Quel bonheur ! Je m’y précipitais sans attendre.
Certains des objets exposés ne concernent cependant pas les arts divinatoires dans cet exposition (dommage). Je pense notamment aux costumes de Peau d’Anne, ou encore quelques lunettes et autres babioles, purement astronomique. Vous y verrez d’ailleurs le tableau « L’astronome » de Vermeer, clou de l’exposition selon certain. Ils oublient cependant de mentionner qu’il est fort possible que ce tableau représente en fait un astrologue en train de tirer un horoscope[2].
Fort heureusement, l’exposition laisse peu de place aux astronome pour plutôt exposer notre discipline favorite, l’astrologie. Un panneau précise que astronomie et astrologie ont une origine commune, qu’elles sont à présent séparées, rappelant la grande proportion de la population s’intéressant à l’astrologie, et la vision poétique qui manque à la « science » sèche et froide, et refusant ce qu’elle ne comprend pas[3].
Quel bonheur de pouvoir à nouveau entendre la voix de Madame Soleil[4,5]
Quelle joie de retrouver reconstitué à l’identique le cabinet du mage Belline[6,7]
Quelle jouissance que les arts divinatoires soient enfin mis au même niveau que la science en attendant que la société ne reconnaisse définitivement leur supériorité.
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Notes de bas de page:
1) De son vrai nom, Kévin Durant
2) Il est vrai que cette interprétation a été avancée, mais elle n’est pas trop adéquate quand on songe au tableau similaire qui est « le géographe » et non, par exemple, le tireur de cartes.
3) Les adjectifs adossés à la science sont ceux de Devin Céleste. Il a malheureusement raison sur le fait qu’un seul panneau fait vraiment le distinguo entre les deux disciplines, les plaçant largement sur le même plan.
4) Et non celles d’André Brahic, d’Hubert Reeves, ou de Eric Lagadec.
5) C’est son vrai nom : Germaine Lucie Soleil
6) De son vrai nom, Marcel Forget
7) Mais pas de reproduction d’observatoires astronomiques, de bureau de chercheur, ou du cabinet de Camille Flammarion par exemple.
