samedi 18 juillet 2015

Au travail...



Allez... Au taf...

mardi 14 juillet 2015

14 juillet


Quelque part, on pense célébrer la fin de privilèges divins nonobstant les monarchies qui nous entourent. Quelque part, on célèbre les droits de l'homme, l'égalité, la liberté et la fraternité, ce qui logiquement devrait signifier aussi la fin de l'exploitation de certaines catégories de personnes par d'autres, une moindre disparité des richesses.

Il suffit d'ouvrir les yeux pour comprendre que la révolution à fêter n'a pas encore eu lieu.

mercredi 8 juillet 2015

De la musique, Dansons en musique


par Ambroise Sulies
de l'Institut Isadora Cokenstock

La musique est souvent associée à la danse. Ainsi, on se rend dans des discothèque pour  écouter des disques, certes, mais aussi se déhancher[1]. Du moins c'est ce que l'on m'a dit, car comme je l'ai mentionné dans d'autres articles de cette série, j'étais ignare en la matière il y a encore peu de temps[2].

Alors que j'entamais les réflexions qui mèneraient à l'opus majeur que vous avez sous les yeux, un souvenir d'enfance revint à ma mémoire. Dans la berline familiale que conduisait mon père, nous rentrions au domicile après un repas chez mes grands-parents. Nous roulions doucement à la sortie d'un village dans lequel se déroulait une fête votive comme il y en a tant, profitant des douceurs du début de l'été. Au loin, nous pouvions voir la place du bourg sur laquelle les habitants s'en donnaient à cœur-joie. Ils bougeaient sur la piste alors que retentaient des mélopées aussi inoubliables que  « Ho Hé Ho Hé capitaine abandonné » ou bien « Et tu danses, danses, danses, c'est ta façon d'aimer », mais je ne peux en réalité que le subodorer. En effet, nous étions déjà à distance lors de cette observation, et les fenêtre du véhicule étaient remontées. Je regardais donc les villageois et les villageoises guincher en silence. Les personnes qui dansent semblent penser que leur mouvements s'accorde sublimement avec les notes et offrent un spectacle grandiose mais mon observation établit que ces trémoussement sont ridicules quand il n'y a pas de musique pour les justifier.

Une autre expérience me rendit perplexe. J'assistai un jour au mariage d'un ami sourd et muet. De nombreux invités souffraient du même handicap. Je pensais à tort que cela réduirait l'intérêt des activités traditionnellement associées à des épousailles. Mais quand le DJ passa les premiers morceaux en invitant chacun à se diriger vers le milieu de la pièce, dans l'espace laissé vacant par les tables disposées en "U" (ce que j'évitais soigneusement de faire), je constatai avec stupeur que les sourds ne se firent pas prier. Ils s'approchèrent des baffles pour sentir les vibrations (les touchant parfois de la main) et se mirent à gigoter en rythme, aussi bien (sinon mieux) que la plupart des entendants.

Ainsi donc, voir danser des personnes sans entendre les accords sur lesquels ils remuent les rend ridicule; et pourtant la qualité de la gestuelle est indépendante du fait d'entendre ou pas les notes. Tel est un des grands paradoxes du duo danse et musique, un mystère que je n'ai pas encore résolu[3].

Notes[4]
[1] Mon assistant de recherche (stagiaire payé au lance-pierre, et encore c'est bien parce que l'on m'y oblige) me signale que mon vocabulaire est connoté d'une certaine ringardise.
[2] Mon assistant de recherche pense que ces lacunes ne sont toujours pas comblées.
[3] Autres grands mystères non résolus par l'auteur: le voyage spatio-temporel, et les femmes.
[4] Les notes de bas de texte ont été rédigées par mon assistant de recherche, Gérard Mendaissou.



D'autres articles dans cette série:
http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html